Éducation : comment les ‘cours d’empathie’ peuvent-ils contribuer à lutter contre le harcèlement scolaire ?

Intégration de l’empathie dans l’éducation française

Dans un monde où le harcèlement scolaire est une préoccupation majeure, la France s’engage sur une nouvelle voie pour endiguer ce fléau. Gabriel Attal, ministre français de l’Éducation nationale, a déclaré sa détermination à intégrer des séquences éducatives axées sur l’empathie au sein des écoles de l’Hexagone. Suivant l’exemple danois, ces séances visent à cultiver la tolérance et à prévenir les conflits dès le plus jeune âge.

Un déploiement progressif

L’initiative, initialement prévue pour cent écoles dès le début de l’année scolaire 2024, a été étendue pour toucher approximativement mille établissements. Le concept, comme l’a précisé Attal lors d’une interview accordée à RTL, repose sur l’enseignement du respect des différences, la gestion des discordes et le renforcement de l’harmonie au sein du groupe scolaire.

L’éducation à l’empathie dès le primaire

L’annonce faite par le ministère en septembre concernant son plan d’action contre le harcèlement inclut l’instauration des cours d’empathie pour les petits élèves. Cette mesure se veut globale et bénéficiera à toutes les écoles primaires à compter de septembre 2024. Au cours de la phase pilote, différents formats sont envisagés pour ces sessions, oscillant entre une heure et deux heures hebdomadaires.

Communautés scolaires bienveillantes

  • Objectifs : prévention de l’exclusion et éradication du harcèlement.
  • Méthodes : utilisation de jeux et autres supports ludiques pour exprimer et partager les émotions.

Un modèle inspiré par le Danemark

Le système éducatif danois, reconnu pour ses cours d’empathie instaurés depuis 2005, a démontré des améliorations tangibles dans les rapports humains des jeunes élèves. Le ministre s’est d’ailleurs rendu à Copenhague afin d’observer la mise en place et l’impact de ces méthodes pédagogiques. Les retombées positives de telles pratiques ont été constatées non seulement au Danemark, mais aussi dans plusieurs autres pays où le dispositif a été adopté.

La France, en retard sur le développement de l’empathie

Un rapport du Sénat français en 2021 pointait du doigt le retard du pays en matière d’éducation à l’empathie par rapport au Danemark, où de tels cours sont obligatoires chaque semaine pour les élèves âgés de 6 à 16 ans.
Ces cours d’empathie constituent une avancée prometteuse dans la lutte contre le harcèlement scolaire. Ils sont un moyen de tisser un tissu social plus résilient face aux maux de l’exclusion et du manque de compréhension mutuelle. En s’appuyant sur un enseignement bienveillant dès le plus jeune âge, la France espère façonner une nouvelle génération d’élèves plus attentifs et respectueux des singularités de chacun.

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